samedi 29 septembre 2018

Dancers de Jean-philippe Blondel


Résumé

Un triangle amoureux.
Une fille et deux garçons.
Amour, amitié, séparation.
Mais ce qui les relie irréductiblement l’un à l’autre est la danse, le hip-hop.
La seule passion du mouvement, de la circulation dans et entre les corps, d’un art vécu comme une sérénité.
Anaïs, Adrien et Sanjeewa : l’ancienne gymnaste à la carrière contrariée, le garçon en colère contre l’injustice familiale et le fils d’immigrés Tamoul que l’on ne sait pas trop où caser.
Le trio réinvente les lois de l’attraction dans la vie comme sur un plateau.
Nourri de culture musicale, Jean-philippe Blondel n’a pas son pareil pour mettre en scène l’adolescence avec énergie, sensualité et confiance.
Date de sortie : 22 août 2018
Auteur : Jean-philippe Blondel
Maison d'édition : Acte Sud Junior
Nombre de pages : 176 pages
Note : 8/10
Mon avis

Anaïs, Adrien et Sanjeewa sont trois lycéens réunis par une même passion : la danse.
À travers ces trois personnages, Jean-philippe Blondel nous entraîne dans un triangle amoureux réunissant autant de différences que de similarités.

Anaïs est une jeune femme qui a été blessée par des mots. Parfois, on ne se rend pas compte que des mots peuvent faire aussi mal, voire plus, que des coups. Et Anaïs en a perdu confiance en elle et en les autres.

Adrien est un jeune homme qui enferme en lui toute sa colère et sa détresse. Il a du mal a utiliser des mots pour extérioriser ses sentiments. Il est arrivé par hasard dans le monde de la danse et y a trouver un moyen de s'exprimer, avec son corps tout entier.

Sanjeewa était encore un jeune garçon lorsqu'il est arrivé en France avec ses parents. Le Sri Lanka lui manquait beaucoup au début, mais maintenant il se sent français. Pourtant sa couleur de peau, ni blanche, ni noire, n'est pas toujours un atout pour réussir ici. Il a été baigné dans la culture sri-lankaise, et la danse en fait partie intégrante.

L'auteur m'a fait rencontrer des personnages attachants aux caractères très différents. Ces trois points de vue apporte un mélange de culture dans un monde où les clichés ont la vie dure.

De nombreuses idées reçues sont introduites dans ce court roman comme « la danse, c'est pour les filles », « les immigrés sont là pour les allocations » ou encore que le fait que des handicapés s'installent quelque part va dévaloriser le quartier.

Ce sont des préjugés qui malheureusement sont toujours vivants aujourd'hui. Dans ce roman, l'auteur nous montre que ces idées n'ont généralement pas lieu d'être.

Il s'agit ici de montrer qu'une passion peut réunir. Ces trois jeune gens ne se serait peut-être jamais rencontrer sans cette passion commune de la danse.
Les mots de l'auteur nous font vivre ces chorégraphies comme si nous y étions.

Ces jeunes ont trouvé le moyen de s'exprimer et ils le font d'une magnifique façon.
En lisant ces lignes, j'ai vu la beauté de leurs pas de danse dans ma tête. Je les ai imaginé bouger, tourner, virer, sauter... exprimer leur colère, leur amour, leur pardon...

J'ai passé un très bon moment en leur compagnie. Ils m'ont parlé de beaucoup de sujet que je ne pensais pas vraiment trouver dans un livre basé sur la danse, comme la violence physique ou morale ou le handicap.
Ce livre m'a aussi rendu curieuse sur la culture sri-lankaise que je ne connaissais pas du tout.

Le seul défaut que je trouve à cette histoire concerne la fin. Le dernier chapitre nous offre un point du vue extérieur, grâce à un quatrième personnage qui les a aidé à mettre en place un projet. J'ai été un peu déçue que ces dernières lignes s'arrêtent avant une scène que j'aurai aimé connaître.

Pour ceux qu'ils l'ont lu, je pense que vous voyez de quoi je veux parler. Pour ce qui ne l'ont pas encore lu, je ne peux vraiment pas vous en dire plus sans vous spoiler. Je pense qu'il y aurait eu sûrement beaucoup d'émotions et j'aurai aimé les découvrir.

Malgré cela, je recommande vraiment à tous les amoureux de la danse ce joli roman qui se lit très facilement et qui nous laisse de belles chorégraphies en tête.

Merci à Acte Sud Junior pour ce service presse reçu via le réseau NetGalley France.

#Nolwenn

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