vendredi 15 janvier 2021

Fire Biker, Erin Graham

 Résumé :

Il est une machine à tuer. Elle est faite pour aimer.


Shade ne s’incline devant personne et n’est loyal qu’à ses frères bikers, les Fire Birds. Il est froid, méthodique et implacable, aucun obstacle ne l’arrête.

Sauf Caly. Paumée, effrayée, tombée malgré elle au beau milieu d’un règlement de comptes entre bikers, elle chamboule les certitudes de Shade. Elle lui tient tête, se montre aussi forte que vulnérable. La protéger lui devient peu à peu vital.

Après tant d’années à museler son cœur pour demeurer une machine sans failles, réussira-t-il à s’ouvrir à elle ? Car après tout, il le sait mieux que personne : la moindre faiblesse peut s’avérer fatale.


Titre :  Fire Biker

Date de sortie : 09 janvier 2021

Format : Numérique

Pages : 667

Note : 5.5/10 


Mon avis





Mes premières impressions en commençant le roman n'étaient pas forcément très encourageantes. Je me suis sentie perdue, larguée parmi la masse d'informations qui m'a été fournie au tout début. Et le premier chapitre me laisse d'autant plus perplexe, on évoque un terme que je n'ai pas vu dans le glossaire du début, d'ailleurs je suis allée vérifier plusieurs fois. Et surtout je ne comprends pas comment on en arrive là, et pourquoi cette scène en particulier. Puis on bascule sur tout autre chose, un moment qui semble crucial mais dont encore une fois on ne comprend pas tout à fait l'implication. Alors oui c'est vrai les quelques premières pages m'ont laissées complètement paumée et dubitative.


Bon j'avoue aussi que je ne suis pas spécialement fan des oiseaux, du coup tout ce vocabulaire tournant autour de cette espèce ne m'a pas non plus emballée des masses. Et puis j'ai trouvé ça un peu trop.. "role play", comme surjoué par les personnages et je n'ai pas réussi à être convaincue par cet aspect de l'histoire.


Et puis le déclic après un peu moins d'une centaine de pages, la scène de l'interrogatoire fait tout basculer. Je prend alors possession de l'histoire pour venir la dévorer avide d'informations.


Mon regard sur l'héroïne prend un tournant nouveau, d'une pauvre fille simple objet sur pattes, elle passe alors à une femme forte qui se bat pour ses rêves et sa survie. Alors on peut s'accorder sur le fait qu'elle le fait d'une manière plus que maladroite et étrange mais au moins elle essaie et ne se laisse pas abattre. Rien que pour cela elle force le respect. Et pourtant ses réactions sont complètement appropriées et justes. Elle tente de se débattre et de sauver sa peau coûte que coûte dans les moments difficiles, perd le contrôle de ses émotions et de son corps sous le coup du stress... Mais malgré tout, elle arrive à garder une vision précise de sa situation et des meilleures options qui s'offrent à elle. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle a du caractère, mais pas juste pour se donner un genre, non, elle sait exactement comment agir au bout moment, quoi répondre pour remettre un gros dur à sa place. Et surtout elle ne plie que rarement l'échine devant quelqu'un, c'est ce qui la rend rafraîchissante.


Shade correspond parfaitement aux stéréotypes que l'on se fait des bikers : froid, sans pitié, et capable du pire comme du meilleur en un claquement de doigt. Et là encore le fait qu'il glisse quelques expressions en russes par ci par là vient ajouter à son charme mais aussi renforcer son image de gros dur. Et il n'y va pas par quatre chemins quand il a quelque chose à dire ou à faire. C'est quelqu'un de droit, qui ne lâche pas son objectif des yeux et fait ce qui doit l'être pour accomplir les tâches qui lui sont fournies.


Même si globalement l'ambiance est assez lourde et violente, bah oui on parle de club de bikers quand même, il n'en reste pas moins que quelques passages apportent un peu d'humour et de légèreté à l'œuvre en général. Si cela peut ne paraître qu'un détail insignifiant, c'est pourtant nécessaire pour le lecteur afin que celui-ci puisse souffler un peu, mais aussi se faire une autre idée  des personnages. Ce sont ces moments qui aident le lecteur à s'attacher à eux. Cela permet également de venir rappeler qu'au-delà de l'apparence de gros dur, se cache des êtres humains.


J'ai trouvé très juste de la part de l'auteur de venir aborder les problèmes alimentaires que rencontrent les mannequins dans notre quotidien. Assister à la déchéance de cette jeune femme et nous mettre sous le nez ses troubles alimentaires nous aident à comprendre un minimum l'enfer que cela peut être. À quel point avaler ne serait ce qu'une bouchée peut être une véritable torture. C'est un sujet difficile, mais tellement présent dans notre société qu'il est important de l'aborder.


La musique prend une place importante au sein du roman, elle sert à la fois pour exprimer les mots et sentiments que les personnages ont du mal à exprimer, à calmer les esprits ou simplement à transcender un moment. Ça m'a plu de suivre cette trame mélodique de l'histoire. J'avoue que j'ai cherché chaque chanson pour écouter et comprendre ce qu'elle pouvait faire sentir.


Les personnages, pour une fois dans une romance de bikers, se laissent du temps, leur relation se construit doucement, de manière un peu bancale et étrange certes, mais c'est aussi ce qui en fait toute la magie. Progressivement je me suis aperçu que je m'étais attachée aux personnages au point d'avoir peur pour eux, que toute cette situation si pesante et complexe ne finisse par leur exploser au visage.


Plus l'œuvre avance, plus on se rend compte du côté sombre et violent des bikers. Progressivement on prend conscience que s'ils sont une grande famille, sous la surface la mort et la douleur sont bien présentes. Certaines scènes viennent d'ailleurs mettre l'accent sur cet aspect. Le lecteur, mais aussi l'héroïne, voient alors l'autre facette du monde des bikers.


#Adeline



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