La gouvernante royale de Wendy Holden

 

   - Auteur : Wendy Holden -

- Editions : Albin Michel  -

- Note : 7/10 -

Résumé :  

Dans le Londres d'avant-guerre, deux petites filles se promènent avec leur gouvernante. L'une d'elles accèdera bientôt au trône.

Les princesses Elizabeth et Margaret adorent Marion, qui leur fait découvrir un monde inconnu : la piscine, le métro, les grands magasins ! Entre elles se tisse un lien d'affection unique : Marion, qui veille sur les fillettes comme une mère, est leur confidente privilégiée. Au risque de sacrifier sa propre existence...

Inspiré de la vie de Marion Crawford, La Gouvernante royale est un formidable roman d'amour, de sacrifice et d'allégeance. On y voit grandir, sous les yeux de Marion, Margaret et Elizabeth. On y vit de l'intérieur les drames et les joies des Windsor, de l'abdication d'Edouard VIII au glamour du couronnement d'Elizabeth II. On y découvre enfin le destin d'une jeune femme que rien ne prédestinait à vivre dans l'ombre de la famille royale.

 

Mon avis : 

Marion n'était pas destinée à devenir la gouvernante d'Elisabeth et de Margaret. Ecossaise, elle souhaite plus que tout éduquer les enfants défavorisés, car selon elle, le manque d'éducation dans les quartiers pauvres et l'aide qu'elle peut leur apporter peut changer leurs vies et leur montrer qu'il existe une autre existence que la misère. 

Elle va se retrouver gouvernante auprès de la duchesse et du duc d'York, et très vite, après l'abdication d'Edouard VIII, elle va devoir suivre ses employeurs au palais de Buckingham. La jeune femme va vivre en coulisse la destinée exceptionnelle de la future reine Elisabeth et de la princesse Margaret. Elle va tenter de leur montrer la vraie vie, et le quotidien de gens ordinaires. Entre promenades dans le métro, et après-midi passés à la piscine, la jeune femme a la lourde charge de former la future royauté, tout en faisant attention aux embûches qui se dressent sur son chemin, et en faisant fi de sa propre existence. 

C'est un roman en demi teinte pour moi, que j'ai bien aimé malgré tout, seulement j'aurais préféré un peu plus de profondeur dans certains passages. L'auteur y décrit le métro et l'attitude d'Elisabeth, mais bien peu les autres sorties qu'elle met en place. Dans ce livre, on apprend surtout à connaître Marion, là d'où elle vient et ses amours et ses rêves avortés. 

D'un certain côté, le manque de profondeur, et le fait de ne pas oser, de se faire oublier, et de parler peu fort ressemble beaucoup à la personnalité de Marion, qui va souvent se retrouver démunie et sans armes face au poids de la royauté et des contraintes imposées par le rôle des petites princesses. Elle doute souvent, veut partir puis n'ose pas le faire, elle avance de deux pas pour reculer tout aussi rapidement. 

On ne peut pas lui en vouloir, car ses cours et son éducation sont très souvent mis de côté et peu importants aux yeux du Roi et de la Reine. Avec le peu de temps qui lui ai accordé à l'éducation des princesses, elle va quand même tenter de leur montrer qu'il existe une autre vie en dehors du palais. De plus, elle va être aux premières loges et assister à divers complots, rumeurs et faits historiques. L'abdication, ainsi que la seconde guerre mondiale, avec son couvre feu, ses bombes, et la peur, enfermée dans les douves du château pour se protéger. 

Elle va devoir oublier ses rêves et ses aspirations pour se consacrer entièrement à la famille royale, qui par extension, sera comme sa propre famille, et pour qui elle va tout sacrifier. 

C'est un roman intéressant, qui nous montre l'envers de la royauté et l'éducation des petites princesses, mais aussi et surtout le manque de reconnaissance et la cruauté que Marion a dû subir. 

 #Laëtitia