Là où brillent les étoiles Nadia Hashimi

 

   - Auteur : Nadia Hashimi -

- Editions : Hauteville  -

- Note : 10/10 -

Résumé :  

Je porte en moi un monde disparu

Kaboul, 1978. Sitara, dix ans, mène une vie heureuse avec sa famille au palais. Son père est le bras droit du président. Un soir, elle quitte sa chambre sur la pointe des pieds pour regarder les étoiles. Cette nuit-là, c'est le coup d'État ; aucun des siens n'y survivra. Si elle a la vie sauve, c'est grâce aux étoiles.

Mais l'orpheline n'est en sécurité nulle part dans ce pays qui a changé de visage. Confiée aux soins de deux femmes prêtes à tout pour lui assurer de meilleurs lendemains, Sitara trouve refuge aux États-Unis. Des années après son exil, le passé revient frapper à la porte, ne lui laissant d'autre choix que de retourner en Afghanistan pour faire toute la lumière sur cette nuit où sa vie a basculé et rendre hommage à ceux qui n'ont pas été sauvés par les étoiles. Ce douloureux retour aux sources est peut-être sa seule chance de se réconcilier avec le passé.

 

Mon avis : 

L'image de la couverture ne rend pas hommage à la véritable couverture. Celle du livre papier est sublime, elle brille comme les étoiles et nous donne envie d'en savoir plus. 

Sitara vit à Kaboul avec sa famille. Son père est le bras droit du président, donc la jeune fille est souvent au palais. Elle partage ses jeux avec la fille et le fils du président, peut piocher dans la bibliothèque et mène une vie dorée. Un soir, elle se lève et décide de regarder les étoiles. C'est ce qui la sauvera du coup d'Etat qui a lieu au même moment. Des soldats entrent au palais et tuent toute sa famille. 

Orpheline, Sitara va devoir fuir et grâce à un soldat qui la confie à une jeune femme de l'ambassade et sa mère, Sitara va tenter de se reconstruire. Sans ressources, elle va devoir avancer malgré le drame de cette terrible nuit. Adulte, elle décide de revenir à Kaboul pour tenter de retrouver les corps de sa famille et leur donner une sépulture décente. 

C'est un roman bouleversant, qui nous plonge dans les coulisses d'un palais dès le départ. Sitara est encore jeune, mais elle comprend qu'il existe un malaise quand elle voit ses parents inquiets sur l'avenir de leur pays. Mais jamais elle ne va imaginer qu'elle se retrouverait sans rien du jour au lendemain. L'héroïne est touchante, authentique, on sait dès le début qu'un drame va se jouer, mais l'enfance de Sitara est si idyllique qu'on espère que quelque chose va survenir pour ne pas qu'elle se retrouve seule au monde. 

La deuxième partie du livre se concentre sur la Sitara adulte, qui a dû fuir Kaboul pour venir vivre aux Etats-Unis. Devenue médecin, la jeune femme n'arrête pas de penser au drame qu'elle a vécu enfant. C'est un très bon médecin, mais ses pensées sont sans cesse tournées vers Kaboul, au souvenirs du palais, et à sa maison qu'elle a vu pillée et détruite. Prise par une impulsion, elle décide de retourner à Kaboul, et on suit son cheminement vers la rédemption, le pardon, et son désir de comprendre pour qu'elle puisse tourner la page et gagner en sérénité. 

L'écriture est fluide, l'histoire se lit trop rapidement, la quête et les émotions qui la traversent toucheront la plupart des gens. J'ai eu un vrai coup de coeur, c'est un livre que l'on a pas envie de lâcher, ni de finir trop vite pour rester encore avec les personnages. 

Pour ceux qui connaissent le roman "De la part de la princesse morte", c'est un peu le même genre de récit, mais plus fictif, moins détaillé. J'espère pouvoir découvrir d'autres livres de cette auteure, j'ai aimé voir Kaboul autrement, avec des souvenirs, des images des saveurs d'avant les nombreux conflits.  Si vous avez aimé "De la part de la princesse morte", alors foncez pour lire celui-ci vous ne serez pas déçus. 

#Laëtitia

Les filles du manoir Foxcote d'Eve Chase

 

   - Auteur : Eve Chase -

- Editions : 10/18  -

- Note : 9/10 -

Résumé :  

Une famille. Un secret. Un été tragique. Des vies bouleversées à jamais.

Gloucestershire, août 1971. Un bébé est retrouvé dans les bois du manoir de Foxcote. La famille Harrington, endeuillée par une terrible tragédie, accueille avec joie la petite fille et décide de l'élever en secret. Mais ce bonheur familial est très vite ébranlé par la découverte d'un cadavre sur leur propriété.

Des années plus tard, Sylvie, souhaitant éclaircir des zones d'ombre de sa vie, est à son tour entraînée dans bois majestueux et sauvages de Foxcote, là où rien n'est tout à fait ce qu'il semble. Sylvie découvrira-t-elle la vérité et osera-t-elle la révéler ?

 

Mon avis : 

De nos jours, Sylvie est une femme mûre qui décide de reprendre sa vie à zéro. Elle se sépare de son mari, s'installe dans l'appartement d'une amie dont la déco scandinave ne l'inspire guère, et elle doit tenter de comprendre sa fille adolescente, chamboulée par ces brusques changements. La rencontre des bois du manoir de Foxcote pourrait bien leur réserver quelques surprises, et des réponses aux questions que Sylvie se pose sur son passé. 

En 1971, Jeannie Harrington et ses enfants Hera et Teddy, accompagnés de leur nurse Rita, quittent Londres pour s'installer au manoir Foxcote. Jeannie et Rita ne sont pas vraiment emballées à l'idée de passer leurs vacances ici, loin de tout, isolées dans les bois. 

Mais Jeannie ne va pas bien et son mari exige qu'elle se change les idées loin de la ville et compte sur Rita pour lui faire un compte rendu détaillé des journées de Jeannie et de ses humeurs. Un jour, un cadavre, puis un bébé sont retrouvés dans les bois. La destinée de cette famille va basculer, et les vacances ne vont pas être de tout repos.

J'avais lu le précédent roman de l'auteure avec délices et je me suis précipitée pour acheter celui-ci dès sa sortie. On oscille en passé et présent, on découvre une famille blessée dont les décisions vont avoir des répercussions sur le présent de certains personnages. 

On s'attache à Rita, cette grande gigue à la fois maladroite, un peu naïve, mais loyale, qui est prête à tout pour les enfants de son patron et qui va être le spectateur malgré elle des secrets de la famille qui l'emploie. 

Le manoir est là, qui veille sur le bois, donnant une ambiance assez opaque, malsaine au roman. On ne sait pas ce qui se cache dans les bois, si les cris que l'on entend sont ceux d'animaux ou de choses plus horribles encore. 

J'ai préféré ce roman au premier, j'ai trouvé l'histoire plus mature, mieux construite, on se doute de quelque chose mais en gardant un effet de surprise sur la fin, j'ai beaucoup aimé, et je l'ai lu d'une traite. Pour le côté négatif, j'ai trouvé que le manoir et les bois, qui sont les thèmes forts du livre sont décrit et abordés très rapidement, j'aurais aimé une description plus longue pour me permettre de plonger encore plus dans le roman, mais à part ça, les personnages et l'histoire rattrapent le négatif. 

C'est un roman qui aborde aussi un thème qui m'est cher : les secrets de famille. Si vous avez aimé Un manoir en cornouailles, si vous êtes fans de Kate Morton ou de Clarisse Sabard, alors je ne peux que vous conseillez ce livre ! 

#Laëtitia

La gouvernante royale de Wendy Holden

 

   - Auteur : Wendy Holden -

- Editions : Albin Michel  -

- Note : 7/10 -

Résumé :  

Dans le Londres d'avant-guerre, deux petites filles se promènent avec leur gouvernante. L'une d'elles accèdera bientôt au trône.

Les princesses Elizabeth et Margaret adorent Marion, qui leur fait découvrir un monde inconnu : la piscine, le métro, les grands magasins ! Entre elles se tisse un lien d'affection unique : Marion, qui veille sur les fillettes comme une mère, est leur confidente privilégiée. Au risque de sacrifier sa propre existence...

Inspiré de la vie de Marion Crawford, La Gouvernante royale est un formidable roman d'amour, de sacrifice et d'allégeance. On y voit grandir, sous les yeux de Marion, Margaret et Elizabeth. On y vit de l'intérieur les drames et les joies des Windsor, de l'abdication d'Edouard VIII au glamour du couronnement d'Elizabeth II. On y découvre enfin le destin d'une jeune femme que rien ne prédestinait à vivre dans l'ombre de la famille royale.

 

Mon avis : 

Marion n'était pas destinée à devenir la gouvernante d'Elisabeth et de Margaret. Ecossaise, elle souhaite plus que tout éduquer les enfants défavorisés, car selon elle, le manque d'éducation dans les quartiers pauvres et l'aide qu'elle peut leur apporter peut changer leurs vies et leur montrer qu'il existe une autre existence que la misère. 

Elle va se retrouver gouvernante auprès de la duchesse et du duc d'York, et très vite, après l'abdication d'Edouard VIII, elle va devoir suivre ses employeurs au palais de Buckingham. La jeune femme va vivre en coulisse la destinée exceptionnelle de la future reine Elisabeth et de la princesse Margaret. Elle va tenter de leur montrer la vraie vie, et le quotidien de gens ordinaires. Entre promenades dans le métro, et après-midi passés à la piscine, la jeune femme a la lourde charge de former la future royauté, tout en faisant attention aux embûches qui se dressent sur son chemin, et en faisant fi de sa propre existence. 

C'est un roman en demi teinte pour moi, que j'ai bien aimé malgré tout, seulement j'aurais préféré un peu plus de profondeur dans certains passages. L'auteur y décrit le métro et l'attitude d'Elisabeth, mais bien peu les autres sorties qu'elle met en place. Dans ce livre, on apprend surtout à connaître Marion, là d'où elle vient et ses amours et ses rêves avortés. 

D'un certain côté, le manque de profondeur, et le fait de ne pas oser, de se faire oublier, et de parler peu fort ressemble beaucoup à la personnalité de Marion, qui va souvent se retrouver démunie et sans armes face au poids de la royauté et des contraintes imposées par le rôle des petites princesses. Elle doute souvent, veut partir puis n'ose pas le faire, elle avance de deux pas pour reculer tout aussi rapidement. 

On ne peut pas lui en vouloir, car ses cours et son éducation sont très souvent mis de côté et peu importants aux yeux du Roi et de la Reine. Avec le peu de temps qui lui ai accordé à l'éducation des princesses, elle va quand même tenter de leur montrer qu'il existe une autre vie en dehors du palais. De plus, elle va être aux premières loges et assister à divers complots, rumeurs et faits historiques. L'abdication, ainsi que la seconde guerre mondiale, avec son couvre feu, ses bombes, et la peur, enfermée dans les douves du château pour se protéger. 

Elle va devoir oublier ses rêves et ses aspirations pour se consacrer entièrement à la famille royale, qui par extension, sera comme sa propre famille, et pour qui elle va tout sacrifier. 

C'est un roman intéressant, qui nous montre l'envers de la royauté et l'éducation des petites princesses, mais aussi et surtout le manque de reconnaissance et la cruauté que Marion a dû subir. 

 #Laëtitia

Les lendemains de Mélissa Da Costa

 

   - Auteur : Mélissa Da Costa -

- Editions : Le livre de poche  -

- Note : 10/10 -

Résumé :  

Réfugiée dans une maison isolée en Auvergne pour y vivre pleinement son chagrin, Amande ne pensait pas que l'on pouvait avoir si mal. Les jours se suivent et dehors le soleil brille, mais, recluse, elle refuse de le voir. Lorsqu’elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l'ancienne propriétaire des lieux, elle décide pourtant, guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, d’essayer de redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s'ouvrir à des rencontres uniques. Jusqu’à ce que chaque lendemain redevienne, enfin, une promesse d'avenir.

Un roman subtil et plein d’émotion qui nous invite à ouvrir grand nos yeux, nos sens et notre cœur, et un formidable hymne à la nature qui nous réconcilie avec la vie.

 

Mon avis : 

J'ai beaucoup entendu parler de l'auteure et de son roman tout le bleu du ciel, et de celui-ci les lendemains. Je ne sais pas si la plupart des gens sont comme moi, mais j'ai du mal à lire les auteurs dont on parle souvent et dont les romans sont souvent affichés dans des groupes de lectures sur Internet. 

Je voulais attendre que l'intérêt du public passe pour me le procurer en bibliothèque. Et puis cet été, ma cousine me l'a prêté. Et je dois avouer que j'ai eu du mal à le lâcher. 

Amande est une jeune femme brisée par la vie. Elle loue une maison isolée en Auvergne pour oublier la réalité et le monde qui l'entoure. Ses proches s'inquiètent pour elle, mais sa décision est ferme : elle veut rester seule, isolée du reste du monde, pour panser ses plaies et se renfermer sur son chagrin. 

En pleine dépression, elle fuit la lumière du jour, les gens, l'installation internet, répond à peine à son téléphone. Claquemurée dans cette maison, au gré des rencontres qu'elle va faire malgré elle, elle va tenter de combattre les larmes, sa dépression et avancer petit pas par petit pas. 

Un jour, elle va réellement découvrir sa maison et s'ouvrir à la lumière du jour. Elle va alors découvrir de vieux calendriers, où l'ancienne propriétaire de la maison a écrit des annotations sur les plantes, les saisons, quelques recettes. Elle va réussir à sortir dehors, à affronter les rayons du soleil et découvrir le jardin abandonné. 

En s'aidant des écrits de l'ancienne propriétaire et en puisant dans ses dernières forces, Amande va tenter de donner vie à ce jardin, et tenter de revivre en creusant, rabotant, taillant....

Si le résumé ne me tentait pas, j'ai tenté de le lire et j'ai été happée dès les premières pages. On ne sait pas grand chose d'Amande au départ, elle se dévoile peu. On ne comprend pas ce qui a pu la pousser à s'isoler de tout. Au fil du récit, on la découvre, on la comprend, on espère de tout coeur qu'elle trouvera comment se relever et qu'il y aura une fin heureuse pour elle.

C'est une histoire dure, triste, mais merveilleuse, pleine d'humanité, authentique. Melissa Da Costa nous transforme dans la tristesse, dans la résilience, nous raconte une histoire dans laquelle on veut rester et s'accrocher. C'est un roman qui a su me tirer les larmes. C'est fluide, pas forcé, les émotions sont réalistes, c'est un chef d'oeuvre. 

Je suis contente d'avoir surmonté mes préjugés pour avoir eu la chance de découvrir sa plume et cette histoire. 

 #Laëtitia

Les mystères de Fleat House de Lucinda Riley

 

   - Auteur : Lucinda Riley -

- Editions : Charleston  -

- Note : 10/10 -

Résumé :  

Au sein du prestigieux internat privé de St. Stephen, au coeur de l’idyllique campagne du Norfolk, se trouve l’austère dortoir de Fleat House, vieille bâtisse victorienne en cruel manque d’entretien.

Lorsqu’un élève y est retrouvé mort dans sa chambre, le directeur s’empresse de conclure à un tragique accident. Mais l’enquêtrice londonienne Jazz Hunter, sollicitée pour l’enquête, n’est pas de cet avis. En tentant de pénétrer le microcosme fermé que constitue le pensionnat, elle se rend vite compte que la victime, Charlie Cavendish, était un jeune homme arrogant qui avait beaucoup d’ennemis...

Alors que les mystères et les mensonges se multiplient à Fleat House, Jazz se retrouve plongée dans un monde fait de jeux de pouvoir, de dépendances émotionnelles et d’affaires inachevées. Bientôt, ce sont des secrets vieux de plus de trente ans qui refont surface, bien plus sombres que ce qu’elle aurait pu imaginer...

Avec un sens du suspense impeccable, Lucinda Riley nous embarque dans un thriller captivant au rythme effréné, aux côtés d’une héroïne mémorable.

 

Mon avis : 

Un roman que j'attendais avec impatience ! En plus du dernier tome de la saga des 7 soeurs qui devrait sortir bientôt ! Un joli hommage à l'auteure qui est décédée, et dont le fils gère les écrits et a trouvé ce petit bijou de roman. 

Si Lucinda Riley reste pour moi une auteur à l'écriture fluide, elle incarne à mes yeux également la reine des romans avec des secrets de famille. Si elle m'a déçue deux fois, avec le secret d'Helena et La lettre d'amour interdite (un roman d'espionnage), je voulais la découvrir en tant qu'auteur de thriller et voir si elle arriverait à tenir le suspense jusqu'à la fin. 

J'ai été conquise dès les premières pages. Si vous êtes fans de l'auteure, je vous recommande ce livre qui vous accompagnera sur votre lieu de vacances ! 

Dans la campagne du Norfolk se trouve un pensionnat prestigieux avec un authentique dortoir à l'ancienne. Entre ses murs, les meilleures familles ont inscrit leur progéniture. Mais bientôt, un drame va obscurcir la réputation du manoir. Le corps d'un élève est retrouvé et d'autres cadavres ne vont pas tarder à apparaître. 

L'inspectrice Jazz Hunter s'est retirée dans un cottage isolé. Ses collègues ne vont pas tarder à faire appel à elle pour résoudre cette enquête. Confrontée à des problèmes personnels, Jazz va devoir les mettre de côté pour tenter de résoudre le mystère de Fleat House, et déterrer de vieux secrets que le pensionnat a tenté de dissimuler depuis des années. Secrets, complots, jeux de pouvoirs, relations, non-dits, apparence, sont les maîtres mots de ce thriller. 

On retrouve des lieux et une ambiance chère à l'auteur, qui aime nous emmener loin des lumières des villes, dans des endroits de campagne isolés. Des personnages qui se succèdent, des cadavres qui s'accumulent, des personnalités qui cachent bien leur jeux, qui ment, qui dit la vérité ? 

Jusqu'aux dernières pages, le mystère reste entier. On se perd dans le pensionnat, on apprend à connaître les rouages de l'établissement et le monde scolaire, on tente de percer l'intimité des familles aisées, on passe un super moment à tenter de débusquer l'assassin. 

Un roman génial pour une auteure grandiose qui va nous manquer, mais qui laisse derrière une oeuvre marquée par les best-sellers, à lire et à relire encore et encore, merci Lucinda Riley. 

 #Laëtitia