- Editions : Edi8 -
- Note : 7/10 -
Résumé :
Alors que la Guerre de Sécession fait rage, deux fillettes
que tout oppose, deux destins, vont se croiser.
Au cœur de la Louisiane et de ses plantations de coton,
deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche,
fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d'esclave. Elles sont l'ombre l'une
de l'autre, soumises à un destin qu'aucune des deux n'a choisi. Dans leur vie,
il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout
près, surtout, il y aura la clameur d'une guerre où des hommes affrontent leurs
frères sous deux bannières étoilées.
Plus loin, dans l'Alabama, des femmes passent leur vie à
coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent
le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes
sont à l'image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil –
celui de la couture, celui de l'écriture.
Entre rêve et histoire, Dominique Fortier dépeint une
Amérique de légende qui se déchire pour mieux s'inventer et pose avec force la
question de la liberté.
Mon avis :
Une jolie découverte !
Alors qu’ils sont en visite
dans une plantation, Eleanor et son père croisent la route d’une jeune esclave
orpheline et maltraitée par ses maîtres.
Ils décident de la prendre avec eux,
de lui donner le prénom Eve, où elle va devenir une sorte de dame de compagnie pour
Eleanor.
Les fillettes vont grandir ensemble, et Eve va suivre Eleanor quand
celle-ci va se marier.
En parallèle du récit, on découvre la vie d’une autre
plantation, côté esclave. On apprend bientôt qu’il s’agit de la mère d’Eve.
Elle vit avec ses enfants, assemblent des tissus pour créer des courtepointes.
Ce récit est beau, bien écrit. J’avais peur de me mélanger
avec des dates, des faits historiques, mais pas du tout.
L’auteur nous laisse
en surface, tout en nous plongeant dans l’ambiance avec beaucoup de talent.
Elle utilise les bons mots, ne s’embarrasse pas de fioritures et d’ornements,
et nous emmène au fil du récit.
La couverture ne m’inspirait pas, et pourtant j’ai aimé
lire cette histoire, et une fois la dernière page refermée, j’ai été déçue de
ne pas pouvoir en lire plus.
Entre amour, nostalgie, chagrin, abandon, rêve et poésie, l’auteur
nous livre avec finesse pas mal d’émotions, et arrive à nous faire oublier notre
réalité.
Je lirai d’autres romans de sa plume, c’est certain.
#Laëtitia
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire