vendredi 5 juillet 2019

La porte du ciel de Dominique Fortier



- Auteur : Dominique Fortier  -
- Nombre de pages : 212 pages -
- Editions : Edi8 -
Note : 7/10 -



Résumé :

Alors que la Guerre de Sécession fait rage, deux fillettes que tout oppose, deux destins, vont se croiser.
Au cœur de la Louisiane et de ses plantations de coton, deux fillettes grandissent ensemble. Tout les oppose. Eleanor est blanche, fille de médecin ; Eve est mulâtre, fille d'esclave. Elles sont l'ombre l'une de l'autre, soumises à un destin qu'aucune des deux n'a choisi. Dans leur vie, il y aura des murmures, des désirs interdits, des chemins de traverse. Tout près, surtout, il y aura la clameur d'une guerre où des hommes affrontent leurs frères sous deux bannières étoilées.
Plus loin, dans l'Alabama, des femmes passent leur vie à coudre. Elles assemblent des bouts de tissu, Pénélopes modernes qui attendent le retour des maris, des pères, des fils partis combattre. Leurs courtepointes sont à l'image des Etats-Unis : un ensemble de morceaux tenus par un fil – celui de la couture, celui de l'écriture.

Entre rêve et histoire, Dominique Fortier dépeint une Amérique de légende qui se déchire pour mieux s'inventer et pose avec force la question de la liberté.


Mon avis :

Une jolie découverte ! 

Alors qu’ils sont en visite dans une plantation, Eleanor et son père croisent la route d’une jeune esclave orpheline et maltraitée par ses maîtres. 

Ils décident de la prendre avec eux, de lui donner le prénom Eve, où elle va devenir une sorte de dame de compagnie pour Eleanor.

 Les fillettes vont grandir ensemble, et Eve va suivre Eleanor quand celle-ci va se marier.

En parallèle du récit, on découvre la vie d’une autre plantation, côté esclave. On apprend bientôt qu’il s’agit de la mère d’Eve. Elle vit avec ses enfants, assemblent des tissus pour créer des courtepointes.

Ce récit est beau, bien écrit. J’avais peur de me mélanger avec des dates, des faits historiques, mais pas du tout. 

L’auteur nous laisse en surface, tout en nous plongeant dans l’ambiance avec beaucoup de talent. 

Elle utilise les bons mots, ne s’embarrasse pas de fioritures et d’ornements, et nous emmène au fil du récit.

La couverture ne m’inspirait pas, et pourtant j’ai aimé lire cette histoire, et une fois la dernière page refermée, j’ai été déçue de ne pas pouvoir en lire plus.

Entre amour, nostalgie, chagrin, abandon, rêve et poésie, l’auteur nous livre avec finesse pas mal d’émotions, et arrive à nous faire oublier notre réalité.


Je lirai d’autres romans de sa plume, c’est certain. 

#Laëtitia

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