Love you forgive me, Elodie François

 Elle ne l'a jamais oublié, il ne l'a pas du tout reconnue... mais ils vont devoir partager une chambre d'hôtel.

Simon Brunet est nu dans la douche. Simon Brunet, son crush du collège – et accessoirement celui qui se moquait le plus d’elle –, est nu dans la douche de sa chambre d’hôtel. Ivy ne s’en remet pas. Si son regard de braise est toujours aussi perturbant, les tatouages et les muscles ciselés sont nouveaux. Et très dangereux. D’autant que Simon ne l’a pas du tout reconnue ; en même temps, pourquoi se souviendrait-il de la gamine qu'il prenait de haut quinze ans plus tôt ? Au fond, c’est mieux ainsi : elle va pouvoir profiter pleinement de la situation. Alors, quand l’hôtel leur confirme que c’est un problème de surbooking et qu’ils vont devoir partager une suite luxueuse pendant plusieurs jours, Ivy ne peut retenir un sourire : elle a bien l’intention de profiter de ce laps de temps pour tourner la situation à son avantage…

 

Note : 9.5 / 10 

Merci à la maison d’édition Harlequin pour l’envoi de ce roman.

 

Mon avis : 

Pour être tout à fait transparente avec vous je m’attendais à une énième romance, entre deux personnages ayant un passé commun ( et entendons nous bien la dessus ça fait partie des romances que j’aime lire ) mais je n’étais clairement pas préparée à la claque monumentale que j’allais prendre en lisant ce roman. Je n’avais pas du tout vu venir le fait que le texte allait pouvoir être aussi engagé, aussi puissant et surtout touchant. C’est un bel hommage pour toute les personnes qui ont un jour souffert à cause de leur apparence physique, un sujet particulièrement d’actualité malheureusement dans notre société actuelle. 

La plume de l’auteur m’a surprise, d’abord parce qu’elle ne ressemble pas du tout à ce que l’on retrouve habituellement dans ce genre de romance. Si la lecture est facile et fluide, le langage employé est plus littéraire, plus soutenu que ce que l’on peut retrouver habituellement. Pour schématiser de manière assez grossière on ne retrouve pas un langage parlé, on a donc conscience que c’est un auteur qui nous raconte l’histoire de ses personnages. Si ça peut apparaître comme une critique en réalité, je trouve que cela apporte un peu de changement et d’originalité à l'œuvre. En fait parfois j’ai même eu l’impression que l’auteur au travers de son récit venait nous raconter un peu de son histoire, de son combat et même si ce n’est peut être qu’une impression cela aura aider le récit à gagner d’autant plus en texture. 

En réalité ce n’est pas un roman à prendre à la légère, c’est une histoire qui dégage une profondeur qui ne pourra que toucher chaque lecteur. Chacun pourra s’y reconnaître et les blessures ou complexes des personnages trouveront forcément un écho en chacun d’entre nous. Finalement les protagonistes nous touchent parce qu’ils nous ressemblent et partagent nos inquiétudes du quotidien. Mais surtout, l’auteur a su insuffler du réalisme et de la crédibilité à son histoire, la rendant d’autant plus prenante. Au fil des pages on a clairement l’impression que le texte se transforme en témoignage, et c’est là que le roman puise toute sa force. Comme si Simon et Ivy venaient nous présenter leurs histoires pour nous aider à accepter la nôtre.  

Je pense que ce qui m’a le plus plu parmi toute cette œuvre restera Simon et l’image que l’on se fait de lui. Si au début on le classe d’emblée dans la catégorie des tombeurs, arrogants et un brin conn*rd sur les bords, il faut lui laisser une chance de se dévoiler. Lorsque l’on apprend à le connaître, on découvre alors un personnage à la personnalité complexe. Les découvertes à son sujet m'ont laissé complètement abasourdie, et si notre héroïne a souffert à cause des moqueries dues à son surpoids, Simon n’est clairement pas en reste. Découvrir les failles de chacun, comprendre que sous la carapace peut se cacher des doutes et des complexes, aura été à la fois surprenant et thérapeutique. 

C’est une lecture pas comme les autres, tout simplement parce qu’il s’agit de ce

genre de roman qui vous marque au fer rouge. Une histoire puissante, criante de réalisme, qui aura su me bouleverser autant qu’elle m’aura fait sourire. 

#MisschieuseAdeline