- 256 pages -
- Editions : Stock Editions -
- Note : 10/10 -
Résumé :
« Les
mots des autres m'ont nourrie, portée, infusé leur énergie et
leurs émotions. Jusqu'à la mort de mon frère, le 14 octobre 2015 à
Montréal, je ne voyais pas la nécessité d'écrire. Le suicide
d'Alex m'a transpercée de chagrin, m'a mise aussi dans une colère
folle. Parce qu'un suicide, c'est la double peine, la violence de la
disparition génère un silence gêné qui prend toute la place,
empêchant même de se souvenir des jours heureux.
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s'est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j'ai eu de l'avoir comme frère, m'a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d'être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
Moi, je ne voulais pas me taire.
Alex était un être flamboyant, il a eu une existence belle, pleine, passionnante, aimante et aimée. Il s'est battu contre la mélancolie, elle a gagné. Raconter son courage, dire le bonheur que j'ai eu de l'avoir comme frère, m'a semblé vital. Je ne voulais ni faire mon deuil ni céder à la désolation. Je désirais inventer une manière joyeuse d'être triste.
Les morts peuvent nous rendre plus libres, plus vivants. »
Mon Avis :
Je
connaissais le nom de ce monsieur. Il avait dessiné le logo de la
chaîne Colombus Café et avait travaillé sur Assassin's Creed.
J'avais appris sa mort.
En cherchant, je suis tombée sur le roman de
sa sœur. Je ne savais pas qu'elle était critique littéraire. Puis
j'ai ensuite lu la quatrième de couverture. Et là, j'ai su que je
devais lire ce témoignage.
Pour
moi il ne devrait pas être noté. Il est au-dessus de toutes
critiques. Ce livre est poignant. Sincère. Vrai. Il m'a tiré les
larmes. J
e me suis invitée dans les souvenirs de cette famille, je
me suis rapprochée de Alex, de ses tourments.
Il
m'a tellement bouleversé que même deux semaines après l'avoir lu,
il me hante encore. Ce livre est plein de vie malgré tout. Il n'est
pas pathétique. Il est triste, il vous prend aux tripes, oui.
Je
trouve qu'écrire sur son frère, sur les moments vécus en famille,
sur les émotions que son suicide a engendré est courageux,
exemplaire.
Beaucoup
de personnes sont confrontées aux deuils, à la perte d'un être
aimé. Ce livre sera votre guide, votre oxygène.
Je
n'ose pas dire que c'est un « beau » livre, mais c'est un
chef d'oeuvre. J'ai adoré la sincérité d'Olivia de Lamberterie,
qui nous parle en même temps. Au moment de nous raconter la dernière
fois qu'elle a vu son frère, c'est comme si on l'entendait prendre
sa respiration.
Elle nous guide à travers les hôpitaux, aux côtés
de son frère, tente de lui insuffler la joie de vivre, de l'aider.
Mais face à cette maladie, elle se sent impuissante.
C'est
un combat tragique, terrifiant, bouleversant.
Je
n'ai pas ressenti son frère comme quelqu'un de triste ou malade. Au
contraire, il m'a semblé joyeux, inspirant, créatif, lumineux.
C'est vraiment ceci que je retiens de ce témoignage, et je crois que
c'est ce que l'auteur voulait. Qu'on n'assimile pas son frère à
cette maladie, qu'il était plus que ça, qu'il était une personne
extraordinaire.
#Laëtitia
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