- Editions : De Borée -
- Note : 7/10 -
Résumé :
L’immémoriale
sagesse des nations nous enseigne que « le crime ne paie pas » et que « bien
mal acquis ne profite jamais ». Mais il faut reconnaître que ce ne sont là que
des vœux pieux.
Dans les pays développés, les progrès foudroyants des
sciences criminalistiques ont permis à la police judiciaire, ces dernières
décennies, de faire grimper le taux d’élucidation. Les affaires criminelles
dont les coupables ne sont jamais identifiées sont devenues l’exception.
Toutefois, peut-être pour rappeler aux Hommes qu’eux et
leurs techniques sont faillibles, il demeure, demeurera sans doute toujours,
des criminels astucieux, des experts incompétents ou simplement faillibles, des
juges cédant aux pressions du pouvoir (ou de l’opinion publique, qui n’est pas
moins tyrannique). Et, par conséquent, des « affaires non élucidées, » sur
lesquelles on n’a pas pu, ou voulu, « faire toute la lumière » sur l’identité
du, ou des, coupables, sur les circonstances, les motivations du crime. Cela a
pour conséquence, des innocents condamnés et des criminels impunis.
Le présent ouvrage a retenu huit de ces affaires restées,
au moins partiellement, énigmatiques ; ou laissant part au doute : l’assassinat
de Louis Renault, Simone Wadier et l’énigme policière du château de Chabanne,
Marie Besnard, la « Bonne Dame de Loudun », l’affaire Dominici, Pierre Goldman,
l’Affaire de Bruay en Artois, la disparition d’Agnès Le Roux et l’assassinat de
Joseph Fontanet.
Mon avis :
J’adore ce genre de romans qui revient sur des affaires
criminelles élucidées ou non, et qui nous apporte un autre éclairage sur ces
faits divers.
L’auteur a brillamment réussi, en nous plongeant dans l’autrefois,
auxprès de personnages qui ont fait la une des journaux.
Il raconte à sa manière, en se basant sur des sources
fiables, les habitudes et la vie de ceux qui ont basculé du mauvais côté, nous
fait douter sur les accusations, sur qui ils sont vraiment.
On découvre une
autre facette de ceux qui ont marqué l’histoire du crime. J’ai notamment
beaucoup aimé l’empoisonneuse de la « Bonne Dame de Loudun ».
Je ne
voyais pas cette femme ainsi, et découvrir qu’elle était appréciée, puis ensuite,
par jalousie critiquée est quelque chose d’assez extraordinaire, car ce sont des
rumeurs qui l’ont amené jusqu’au tribunal.
Ce qui est aussi fou, ce sont les
batailles d’experts, pour déterminer si oui ou non il y a bien eu empoisonnement.
On sort toujours un peu frustré de ce genre d’histoire, car
il n’y pas de mot de fin ou de conclusion qui explique les faits et gestes de
chacun, et pourquoi il y a eu victimes.
Néanmoins, le message est clair :
il s’agit d’affaires non élucidées. C’est donc à nous d’analyser, et à l’auteur
de nous emmener sur telles ou telles pistes et nous apporter un autre regard
sur ces affaires.
Bien écrit, bien détaillé, l’auteur commence par le début,
nous explique par des encadrés le contexte économique, politique, ou social,
qui nous permet de mieux situer les faits et ce qu’il se passait à ce moment
précis.
On ne s’ennuie pas, on se laisse volontiers porter ces faits divers,
qui ne sont que quelques lignes dans un journal, mais qui sont en réalité bien
plus complexes que cela.
Merci aux éditions De Borée pour ce service presse !
#Laëtitia
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