mardi 31 mars 2020

Kate Morton La prisonnière du temps



- Auteur : Kate Morton -
- Editions : France Loisirs  -
Note : 10/10 -



Résumé :  
 


" Mon vrai nom, personne ne s'en souvient. La vérité à propos de cet été-là, personne ne la connaît "
À l'été 1862, un groupe de jeunes peintres proches des Préraphaélites, menés par le talentueux Edward Radcliffe, s'installe au Birchwood Manor, sur les rives de la Tamise. Là, inspiré par sa muse, la sulfureuse Lily avec qui il vit une passion ravageuse, Edward peint des toiles qui marqueront l'histoire de l'art. Mais à la fin de sa retraite, une femme a été tuée, une autre a disparu, un inestimable diamant a été dérobé, et la vie d'Edward Radcliffe est brisée.
Plus d'un siècle plus tard, Elodie Winslow, jeune archiviste à Londres fiancée à un golden-boy qui l'ennuie, découvre dans une vieille sacoche deux objets sans lien apparent : le portrait sépia d'une femme à la beauté saisissante en tenue victorienne, et un cahier de croquis contenant le dessin d'une demeure au bord de l'eau. Pourquoi le Birchwood Manor semble-t-il si familier à Elodie ? L'inconnue de la photo pourra-t-elle enfin livrer tous ses secrets ? Et si, en l'entraînant sur les traces d'une passion d'un autre siècle, son enquête l'aidait à percer le mystère de ses propres origines et à enfin mener la vie qu'elle désire ?


Mon avis :


Elodie, jeune archiviste londonienne sur le point de se marier, va trouver, dans le cadre de son travail, une sacoche avec un carnet à dessin et une photo. Ces objets datent de l'époque victorienne, et très vite, la jeune femme va s'y attacher et chercher à comprendre d'où proviennent ces objets et ce qu'ils représentent. 

Elle va se confronter à plusieurs drames, et à des secrets de famille, et à l'importance d'une maison à différentes époques.

Fan de Kate Morton, j'avais entendu pas mal de mauvaises critiques sur ce livre. Trop de personnages, trop d'incompréhension... 

J'ai sauté le pas, et quand j'ai eu le livre entre mes mains, un livre de 600 pages, un énorme pavé, je me suis dis : déception ou coup de cœur. 

Et encore une fois, Kate Morton a su me prouver son talent et sa virtuosité avec cette histoire. Il s'agit d'un coup de cœur pour moi, et d'un coup de maître également, car Kate Morton a voulu sortir des sentiers battus pour écrire une histoire complexe, ou se mêle plusieurs personnages, plusieurs époques, tout en sachant les lier les uns aux autres. C'est puissant ! 

C'est un récit raconté à plusieurs voix, dont le personnage central, à mes yeux, reste cette maison, qui est spectatrice de tout. Au départ, il y a un autre narrateur, une femme, dont on ne comprend pas trop ce qu'elle représente. Complexe aussi, elle va donner le ton et la poésie à ce récit. 

Ce qui ressort de ce roman, c'est de la complexité, mais aussi des paysages enchanteurs, la réalité avec une touche de conte de fée, des âmes torturées, amoureuses. Je n'ai pas vu passer les 600 pages de ce roman, et je suis fière d'avoir voulu le lire malgré les critiques, car il est très bon, vraiment. 

C'est du Kate Morton comme on la connaît, mais avec plus de recherches, plus de travail, et qui nous livre un chef d'oeuvre, parfait pour se changer les idées pendant ce confinement. 

On erre sur les rives de la Tamise, ou dans les rues sordides de Londres, on croise un Prince Pâle, et une lumière allumée dans une maison qui protège ceux qui s'en approche, et dont certains secrets se cachents dans des portes et des caches dérobés...

Il y a le temps, de l'art, de la peinture et les début de la photographie, la fille de l'horloger, et tout se mêle avec brio, pour nous livrer un récit hors du temps, avec un titre très bien choisi. 

Dès le départ, il ne faut pas avoir peur de se perdre entre les pages, et l'auteure nous fait perdre le fil dès le début, avec la narratrice mystère, qui oscille entre ce qu'elle a vu, et ce qu'elle est. 


Très vite, on se plonge avec délice dans les mystères de cette maison, bien décidée à nous livrer tous ses secrets, et l'on sort, comme à chacun des romans de l'auteur, émerveillés, et avec l'envie d'en lire encore plus. 


#Laëtitia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire