- Auteur : Guillaume Herambourg -
- Editions : Auto-édité -
- Note : 10/10 -
Résumé :
La page comme avion de papier
Après que le réel ne l’embroche
L’ange est désailé
Mais je creuse là...
Et c’est de là-haut que je nous vois
Je viens de cette ascendance-là
Plonger pour voler
C’est moi…
Le mineur voltigeur
Mon avis :
Il est difficile pour moi de chroniquer un recueil de poèmes. Car à mes yeux, l'émotion que je vais ressentir sera différente pour les autres lecteurs. J'avais eu la chance de chroniquer un roman du même auteur, que j'ai découvert comme poète.
Déjà la couverture est attirante. On y voit une silhouette anonyme en plein milieu. Plongée dans les ténèbres, et à la fois comme éclairée par une lueur jaune. Comme si l'auteur promettait de se dévoiler un peu, et d'en savoir plus sur ses émotions.
J'ai eu la chance de plonger dans un recueil pas comme les autres, où j'ai senti de la douceur au départ, comme si intimidé, l'auteur hésitait à se livrer totalement, pour aller crescendo ensuite. Le ton est plus brutal, il se fait pressant, comme si les mots sur le papier devaient sortir à tout prix, le libérer, comme si le cerveau éclatait en rimes (ou pas) sur le papier.
Si l'on se veut voyeur et si on veut deviner des blessures, des fêlures, des amours perdus, très vite on laisse tomber pour se laisser embarquer dans les mots, dans des mises en page contemporaines. Les mots sont tranchants, ils sont comme des cris, et certains passages m'ont touchée et émue, ils ont su faire résonner quelque chose en moi, comme si je retrouvais d'anciennes colères.
J'ai retrouvé la patte de Juges et Coupables dans un style plus personnel, intime, j'ai aimé lire ces poèmes, me sentir comprise parfois, et j'ai hâte d'en découvrir d'autres.
Pourquoi l'écrit vainc? Car les mots peuvent venir à bout de tout, ils sont aussi doux qu'une plume mais peuvent se révéler dangereux, malsain, sordide, nous libérer de tout, et agir comme un baume sur nos blessures.
Guillaume Herambourg nous donne du fil à retordre, nous fait réfléchir, nous pousse à nous insurger, à exprimer nos cris, notre rage, à l'écrire. J'espère lire d'autres recueils de sa plume, car j'ai été transportée, merci à lui !
#Laëtitia
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