Vampyria La cour des ténèbres de Victor Dixen

 

 

- Auteur : Victor Dixen -

- Editions : Robert Laffont  -

- Note : 10/10 -

Résumé :  

" Tu vas t'épanouir à Versailles telle une fleur exotique. Les vampyres du palais raffolent de tout ce qui sort de l'ordinaire. Mais attention : la Cour des Ténèbres a ses codes, ses pièges mortels, et le moindre faux pas s'y paye au prix du sang... "

En l'an de grâce 1715, le Roy-Soleil s'est transmuté en vampyre pour devenir le Roy des Ténèbres. Depuis, il règne en despote absolu sur la Vampyria : une vaste coalition à jamais figée dans un âge sombre, rassemblant la France et ses royaumes vassaux. Un joug de fer est imposé au peuple, maintenu dans la terreur et littéralement saigné pour nourrir l'aristocratie vampyrique.

Trois siècles plus tard, Jeanne est arrachée à sa famille de roturiers et catapultée à l'école formant les jeunes nobles avant leur entrée à la Cour. Entre les intrigues des morts-vivants du palais, les trahisons des autres élèves et les abominations grouillant sous les ors de Versailles, combien de temps Jeanne survivra-t-elle ?

Mon avis : 

J'ai eu un coup de coeur pour cette saga, et ça faisait longtemps que ça ne m'était pas arrivée. Je ne sais pas comment je vais tenir jusqu'au tome 2. Ce qui m'a attiré, c'est cette couverture, baroque, avec les codes que l'on retrouve dans le roman ensuite : le masque avec ses yeux noirs, le sang sous les lèvres, la chauve souris...

Le résumé m'a fasciné, mais j'ai eu peur d'être déçue. J'ai souvent eu des coups de coeur pour des couvertures dont le contenant m'a paru fade et sans intérêt. Là, le livre en tant qu'objet est sublime, il faut voir la carte, et les rabats à l'intérieur, ainsi que la mise en page d'un menu plus loin dans l'histoire. 

Si la couverture vous fait de l'oeil, foncez, vous en aurez pour votre argent ! 

Nous retrouvons Versailles, mais plongé dans les Ténèbres. En effet, le Roi Soleil s'est transmuté en vampires, et une partie des nobles également. Il existe certaines lois qui régissent la vie et le sang des roturiers, ceux qui sont restés mortels. Jeanne est l'une d'entre eux. Vivant dans un coin perdu en Auvergne, elle a du mal à vivre dans ce monde où les vampires sont les maîtres, et où elle ne peut pas s'aventurer loin de chez elle. La saignée obligatoire pour nourrir les vampires la dégoute également. 

Un soir, des gardes vont rentrer chez elle et tuer sa famille. Arrivant à s'enfuir, elle trouve refuge dans un château. Elle comprend que sa famille a été dénoncée, et va prendre la place de la baronnette.

Envoyée dans une école qui forment les nobles à leur entrée à la Cour, elle va devoir cacher sa véritable identité, se faire passer pour ce qu'elle n'est pas, apprendre l'étiquette, les codes qui régissent la bonne société. Rien à voir avec son ancienne elle, Jeanne Froidelac, désormais, c'est Diane de Gastefriche, et elle est bien décidée à se venger. 

L'univers de ce livre est puissant. Il nous emporte dès les premières pages, et je suis restée ébahie par l'imaginaire de l'auteur, par ses invention, sur l'autre Versailles, le plus ténébreux, gardé par une armada de vampires. Complots, amours naissants, l'auteur distille son talents à travers les traits de caractère de ses personnages, nous surprend, va de rebondissements en rebondissements, et nous enferme avec lui dans son univers baroque, si sombre et si particulier.

Jeanne est déterminée. Son désir de vengeance dépasse tout, et va lui donner la force et le courage d'avancer, de s'en sortir, de déjouer les pièges. Elle n'ose faire confiance à personne, détesté les vampires de toutes ses forces. Pourtant, son cheminement ne sera pas comme elle l'a espéré. Car la concurrence rôde dans l'école, les complots s'ourdissent, mais la jeune fille a plus d'un tour dans son sac. Son caractère la rend intéressante, car elle est capable de tout, et n'a peur de rien, veut seulement se venger des siens. Ce qui donne le rythme à ce récit c'est surtout sa manière d'être imprévisible.

Comme je le disais plus haut, j'ai hâte de découvrir la suite, et d'être transportée à nouveau dans ce Versailles décalé, truffé de vampires, et où la mort règne en maître. 

 

 #Laëtitia