- Note : 10/10 -
Résumé :
Dans
un Avignon à la fois réel et fictif, Mavie et Savie sont deux
jeunes femmes coquettes et passionnées, aimées de tous et entourées
d'un groupe d'amis solide. On les suit au quotidien, jusqu'au jour où
un cadeau magnifique leur est fait. En revanche, la période est
troublée pour leur ville chérie : des disparitions surviennent et
les héroïnes décident d'enquêter. De plus, loin de l'autre côté
de la limite nord-sud, la capitale Paris s'agite, sans que l'on sache
pourquoi... Un roman haut en couleur, très "gaulois",
loufoque autant qu'émouvant, à forte teneur musicale !
Mon avis :
La
couverture a retenu mon attention. Je l'ai trouvé originale, et
réalisée par l'auteur lui-même. J'aime quand l'auteur, quand il le
peut bien sûr, décide de contrôler en entier la mise en page de
son livre, ainsi que la couverture. Ça me donne l'impression que la
personne s'est vraiment investie dans ce projet.
Le titre n'est pas
sans rappeler le tableau de Picasso, les Demoiselles d'Avignon.
D'ailleurs le visage des deux personnages de la couverture ont de
faux airs, avec le tableau cité. Oui, je regarde aussi les
références des artistes, ça me permet de mieux les définir, et de
connaître leurs goûts. Ou de découvrir des choses que je ne
connais pas.
Il
s'agit d'un premier roman, et quelle réussite au niveau de
l'écriture ! C'est très bien écrit, il n'y a pas de fautes,
pas de longueurs, pas de répétition, le style est enrichissant,
fluide, intéressant.
La plume est drôle, ironique, il y a des jeux
de mots, l'auteur joue avec notre esprit. Il n'écrit pas seulement
une histoire, il impose son propre style d'écriture, et je me suis
éclatée à le lire. Père Spicace par exemple, tout est bien pensé,
très recherché.
Les
personnages sont le cœur de ce roman. Artistes, musiciens dans
l'âme, chacun porte son style et ses goûts musicaux. Ils se
ressemblent, forment une entité, même si chacun à son caractère
et ses particularités. Ils sont attanchants, et je vais avoir du mal
à retrouver une autre bande comme celle-ci.
Taquine, joyeuse,
soudée, une vraie histoire d'amitié. Dans les épreuves, comme dans
la joie, ils restent unis et s'apportent un soutien sans faille .
On ne décrit pas la famille des personnages, elle est inexistante
dans le roman, mais ce n'est pas gênant du tout, car les personnages
représentent une seule et même famille à eux seuls. Il n'y a pas
de vide, il ne manque personne d'autre, on arrive même à oublier le
noyau familial dans ce roman.
Les personnages secondaires reviennent
régulièrement, ils ont aussi leurs rôles, gravitent autour des
personnages principaux pour leur apporter leur aide, ou les servir.
Un joli point positif avec ce sublime monologue de Long Marc vers la
fin du roman, qui m'a touché.
Concernant
l'intrigue, et bien, bravo ! Je n'avais jamais lu un roman comme
celui-ci. A part MAD de Daphné du Maurier, qui est un peu dans la
même veine. Des Parisiens récalcitrants et prêts à tout pour
étendre leur territoire, assoiffés de pouvoir, et une ville
d'Avignon qui ne va pas attendre pour se rebeller et défendre son
patrimoine et ses habitants. Le nec plus ultra, c'est la réaction
des sudites, car ce sont eux qui vont se soulever et défendre leur
ville.
J'ai
redécouvert Avignon, j'ai reconnu des endroits que je connais, et
j'ai lu des villes ailleurs en France que j'ai beaucoup connu et aimé
aussi. J'ai aimé lire un livre dans un endroit où j'évolue
moi-même, et désormais, je sais que l'auteur y a tellement bien
implanté ses personnages, que j'aurais toujours l'impression qu'ils
existent dans la cité des papes.
J'ai
adoré ce livre. De la couverture, jusqu'au point final, j'ai été
transportée dans un univers à part. Sur fond d'ambiance musicale,
on se laisse bercer par cette histoire rocambolesque, où tout
devient possible, où l'amour d'une ville, d'une région, peut
pousser des personnes ordinaires à accomplir des miracles pour
sauver ce qu'ils chérissent. Alors, pour ce voyage, mille fois
merci !
#Laëtitia
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