Bonjour Luober,
Cet
interview permettra à nos abonnés de mieux te connaître. Je te
remercie d'avoir accepté de répondre à mes questions !
- Peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?
En
recherche permanente des grands équilibres universels. Mon signe
astro-illogique pourrait être "Passionné" ascendant
"multi-canaux", même si je suis Poissons / Dragon. Je me
définirais surtout comme un touche à tout. Curieux du monde, de
tous ses créateurs et de tous ceux qui contribuent à vouloir le
rendre meilleur. J'apprécie particulièrement tout ce qui sort un
peu de l'ordinaire et nous conduit loin d'un matérialisme ambiant
que je trouve profondément ennuyeux. Je m'intéresse donc à des
sujets aussi divers que la poésie, la littérature et le cinéma
fantastique, l'ésotérisme, le paranormal, les voyages (surtout
initiatiques), les rêves et leurs mystères, l'Histoire, les
traditions, les croyances et superstitions régionales et leurs
fondements. La musique et la peinture sont aussi, pour moi, des
sources d'inspiration et de création dans lesquelles je me suis
exprimé autrefois avec beaucoup de plaisir.
- Qu'est-ce qui t'a amené à écrire des romans ?
Au
départ, l’envie de témoigner d’événements vécus à l’âge
de 18 ans en compagnie de ma grand-mère. C’était un devoir de
mémoire qui m’a poussé. Quand j'écris mes romans, je tente
toujours de satisfaire les envies de lecture de l'enfant que j'étais
autrefois. C'est peut-être pour cela qu'au-delà des frissons que
j'ai toujours recherché en ouvrant certaines portes dans le monde
des ténèbres, je laisse une belle part à l'aventure dans mes
récits. Un peu comme si je m’efforçais, sans toutefois y
parvenir, de provoquer la rencontre improbable entre Jules Verne et
Lovecraft. Instruire, divertir et provoquer des interrogations sur
certains mystères du monde, voilà ma quête et mon plaisir d'auteur
qui rejoignent celui du lecteur.
- D'où vient ce nom de plume ?
Mon
pseudo est mon nom à l’envers. J’aime les « pseudos »,
cela met une frontière plus claire entre nos différentes vies. Même
si ces vies tendent à se fondre davantage avec le temps.
- Comment est venu l'idée d'écrire Erwan Bucklefeet ? Qu'est ce qui t'a donné l'inspiration ?
Toute
histoire, toute fiction, même celle pouvant apparaître comme la
plus incroyable, la plus improbable, a bien souvent des racines
profondément ancrées dans la réalité ou dans le vécu de celui
qui l'écrit. "ERWAN BUCKLEFEET" n'échappe pas à cette
règle. L'idée de cette histoire est donc née de la conjonction
entre faits réels et imaginaires qui parsèment les aventures du
héros.
. Deux événements principaux sont à l'origine de
l'histoire du premier opus : D'une part, une personne proche a été
réellement médium et j’ai moi-même, outre certaines
prédispositions, participé dans ma jeunesse à de nombreuses
séances de spiritisme. J’ai été ainsi témoin et acteur de
phénomènes psi : tables tournantes, écriture automatique, rêves
prémonitoires, contacts avec guides spirituels, manifestations
surnaturelles. . D'autre part, une de ses connaissances a été
victime d'un tragique fait divers de la violence routière dont le
coupable n'a pas encore été retrouvé. C'est cette injustice qui
m’a inspiré le personnage de la fille Bothorel. On retrouve
derrière ce drame, la lutte éternelle du Bien contre le Mal, les
questionnements existentiels sur nos vies, nos morts et au-delà...
Plus que de simples réponses religieuses ou spirituelles, quel est
le sens de tout cela.
- La Bretagne est une terre de légende au centre de ta série, pourquoi avoir choisi cette région ?
La
Bretagne, comme cadre principal de l'action, était une évidence
pour moi. Cette région est certainement l'une de celles qui regroupe
en son sein de nombreuses croyances et superstitions. De plus, la
force de la nature et les traces de l'Histoire y sont omniprésentes
: océan, côtes rocheuses et granitiques, phares isolés, forêts
mystérieuses, étangs brumeux, églises, chapelles, châteaux et
manoirs, mégalithes, traces du peuple celte. Tout contribue au
climat propice à cette histoire étrange.
- D'où te viennent les inspirations pour tes écrits en général ?
Je
m’inspire de mes expériences de vie, de mon propre chemin
spirituel et des événements vécus ou de personnes que je côtoie.
Bien entendu, je romance beaucoup et je vais beaucoup plus loin que
le simple vécu, mais la base est toujours inspirée de mon
« quotidien ».
- Tu écris également de la poésie. Qu'est ce que tu préfères écrire, roman ou poésie ?
Pas
de réelle préférence car ce sont pour moi deux moyens d’expression
très complémentaires. Ecrire romans ou poésie sont des mondes
parallèles qui néanmoins ont des chevauchements et des passerelles.
Mes romans touchent à l’ésotérisme et ma poésie est empreinte
de spiritualité, philosophie et sensualité. Je compare souvent les
deux mondes à l’audiovisuel : le roman pouvant être assimilé
à un long métrage, un travail de longue haleine où on va poser une
intrigue, des personnages avec lesquels on va vivre de nombreux mois,
voire des années. La poésie est plutôt comparable à la
photographie, c’est un instantané de vie qui dure quelques minutes
à peine. Je mets rarement plus d’une demi-heure pour écrire un
poème qui m’a été inspiré soit par un événement de vie, une
rencontre, un ressenti.
- Que représente pour toi l’écriture ?
Tout
simplement la liberté, l’indépendance, le voyage dans l’univers
intérieur. C’est aussi une forme de thérapie. En ce qui me
concerne, l'écriture me semble plus utile que la confession ou la
psychanalyse. Elle n'est pas simplement orientée vers la recherche
d'un pardon divin ou vers une forme de thérapie intrusive et
investigatrice des processus psychiques. Le rapport écrivain-lecteur
pose plus largement les bases d'un dialogue muet établi avec les
autres et leur propre intimité au travers de l'objet "livre".
Ecrire, comme lire, est un acte d'amour et de partage, un pas fait
vers l'autre, dans les deux sens, pour se retrouver à mi-chemin du
monde intérieur de l'auteur aussi bien que celui du lecteur.
Ecrire-Lire, les deux formes d'une même beauté naturelle et brute,
simplement maquillée du fard léger des mots et de ce que leur
musique éveille en nous. Ecrire-Lire, Auteur-Lecteur, couples
indissociables, amants éternels, portés par la même passion qui
apporte avec force ou délicatesse la guérison de l'âme.
- Qu'est-ce que tu dirais à quelqu'un qui n'a jamais lu tes livres pour le convaincre de le faire ?
Je
dirai : « Osez ! » car ce sont des livres qui
vous conduiront à la frontière entre deux univers, éveilleront en
vous certainement quelques interrogations et vous procureront je
l’espère d'intenses et agréables frissons de lecture. C’est
l’ouverture des chakras vers tous les possibles. En suivant la
quête initiatique d'Erwan dans une Bretagne contemporaine emplie de
poésie sombre et de mystère, j’espère aider les gens à
retrouver leur capacité d’émerveillement et rebondir sur leur
propre vie et leur propre chemin.
- T'imposes-tu une « deadline » pour finir l'écriture ?
Non
pas de « deadline », je me laisse porter par l’histoire,
les personnages, je fais pas mal de recherches aussi qui donne des
romans dont la durée d’écriture est très variable entre un an,
un an et demi pour certains, voire deux ans et demi pour d’autres.
Par contre, il y a aussi des sujets plus personnels dont la nécessité
impérieuse d’aboutir rapidement me pousse à faire plus vite,
c’est le cas pour la première partie d’une « biographie
familiale » que j’ai écrit en cinq mois et que j’ai
commencé dès le lendemain du décès de ma mère. Elle sortira
peut-être en fin d’année 2018, là non plus, je ne me suis pas
fixé de jalon. Mais, c'est vrai, que je l’ai j'écris dans
l'urgence, un peu comme une nécessité impérieuse là aussi de
témoigner. Autrefois, j'ai eu et j'ai encore des urgences à lire et
j'ai désormais des urgences à écrire tant que les témoins d’une
époque sont encore là.
- As-tu un autre roman en cours de préparation ? Peux-tu nous donner des indices sur son thème principal ?
En
fait, je suis quelqu’un avec toujours beaucoup de projets en tête.
Je viens de terminer le Tome 1 d’une bio familiale, comme évoqué
précédemment. J’ai aussi attaqué un roman ados (10-18 ans) qui
sera toujours dans mes thèmes de prédilection (Fantastique). J’ai
construit autour de ce roman un univers onirique et poétique. Il est
en quelque sorte un peu prémonitoire puisqu’il raconte l’histoire
d’un jeune garçon qui entre au pays des morts à la recherche de
sa mère qu’il n’a jamais connu. Je pense qu’il sera dédié à
ma propre mère, disparue récemment. Enfin, j’ai aussi en cours
d’écriture un recueil de nouvelles. Et peut-être que fin 2019,
j’écrirai le tome 5 des aventures d’Erwan Bucklefeet qui m’est
réclamé par les lecteurs depuis la sortie du numéro 4 :
Béatrice et le dragon.
- Est-ce que tu fais un plan pour chaque livre ou te laisses tu porter par tes personnages ? Est-ce qu'il t'arrive de commencer l'écriture de tes romans par la fin ?
Je
travaille généralement sur les titres des chapitres qui me servent
ensuite de plan et de support à l’histoire. Bien entendu, après
cette base, je fais de nombreux allers-retours en fonction des
personnages, de la cohérence du récit, des résultats des
recherches faites. Je n’ai jamais commencé par la fin, même si je
sais presque tout le temps où je vais aller. Mais sur des romans
dont l’écriture dure un ou deux ans, il y a beaucoup d’inconnus
et des événements de vie survenus entre temps orientent souvent mon
propos ou le complètent.
- Est-ce que tu as un espoir secret ou un rêve concernant tes livres ? (film, série, best-seller, prix, traduction en plusieurs langues...)
Dans
mes rêves les plus fous, une adaptation audiovisuelle (cinéma ou
série télé) me plairait assez pour la série Erwan Bucklefeet.
D’autant que cela m’a été suggéré par de nombreux lecteurs
qui se projetaient déjà dans cette optique. J’avoue par contre
n’avoir pas pris de contacts en ce sens. Je ne suis plus quelqu’un
de pressé. Je pense que les choses arrivent quand il le faut, au bon
moment. Une reconnaissance en poésie me plairait assez car la
poésie, même si elle touche un public limité et très
« littéraire », est une forme d’art que j’apprécie
particulièrement. C’est une connexion rapide et intense à l’âme
humaine. Certains rêves sont déjà en partie réalisés car je
souhaitais être lu en dehors de nos frontières françaises, c’est
le cas en Suisse, Belgique, Canada et Liban.
- Tu es plutôt lecture papier ou numérique ? Pourquoi l'un plutôt que l'autre ?
Même
si j’ai sorti récemment le premier Erwan Bucklefeet (EB et le
monde des esprits) au format « EPUB / kindle », je suis
très papier. L’objet livre est sensuel. Je lis parfois sur
tablette mais ce n’est encore qu’un livre sur dix pour ma part.
- Concernant les livres numériques, aujourd'hui ils sont devenus incontournables pour beaucoup de gens, certains livres ne sont même pas disponible en papier, mais avec internet, les partages illégaux sont légions. Est-ce que tes romans se sont déjà retrouvé sur des plate-formes illégales ? Comment as-tu réagis ? Qu'en penses-tu ?
Non,
je n’ai pas été confronté à cela à ce jour. Même si j’ai
découvert que la plupart de mes livres avaient atterri sur la
plateforme Google Livres, je ne sais par quel miracle. Je m’en fous
un peu en fait car je ne fais pas cela pour en vivre mais pour
partager et avoir les moyens de continuer à partager les messages
« humanistes » cachés ou pas dans mes ouvrages.
- Est-ce que tu lis des livres du même style que ceux que tu écris ou préfères-tu changer complètement de genre ?
Je
lis bien évidemment beaucoup de romans Fantastique (Stephen King…),
Thrillers ésotériques (Dan Brown) mais je suis ouvert à tous types
de sujets : romans généralistes, développement perso,
spiritualité, témoignages, poésie.
- Quel est ton auteur préféré ?
Stephen
King
- Quel est ton roman coup de cœur ?
« Dracula »
de Bram Stoker car il est à la fois un très grand roman fantastique
et il empreint d’un romantisme gothique que j’adore (comme les
ouvrages de Shelley, Poe, Maupassant…).
- Quels sont les critères obligatoires pour un coup de cœur selon toi ?
J’attends
d’un livre qu’il me divertisse, me fasse rêver en me sortant du
quotidien (ou pas car tout dépend du quotidien : sourire),
m’interroge et m’apprenne certaines choses. En un mot, qu’il me
permette de « Grandir ».
- Si nous souhaitons te rencontrer, as-tu des dates à nous proposer ? Des salons, des séances de dédicaces prévues ?
Voilà
les dates pour ma fin d’année 2018 :
- samedi 15 et
dimanche 16 septembre - Salon du livre - Château de Castries (34)
-
dimanche 30 septembre - Salon "Au flot des mots" de 13h à
18h - Boulbon (13)
-
dimanche 14 octobre - Salon du livre Morières-les-Avignon (84)
-
samedi 20 après-midi / dim. 21 octobre - Salon livre et chocolat -
Sainte Marie (Pyrénées orient.)
-
samedi 10 novembre - Salon du livre Saint-Paul-de-Fenouillet
(Pyrénées orientales)
-
mercredi 14 novembre - Dédicaces Cultura Sorgues (84)
-
samedi 24 novembre - Salon du livre de Milhaud (Gard)
Un
dernier mot pour nos abonnés ?
Pour
le « dernier mot », je vais donner la parole à deux de
mes lecteurs qui ont laissé des messages parmi d’autres sur mon
livre d’or et qui résume bien les raisons pour lesquelles
j’écris : Le partage.
- Concernant mes romans, Kristell,
le 8 octobre 2017 : « Si le monde magique de la Bretagne
vous inspire, que les esprits ne vous effraient pas, et que vous êtes
prêts à passer un bon moment avec des personnages attachants, alors
foncez ! Erwan est un jeune médium qui ne vous laissera pas
indifférent... Et son auteur est tout aussi sympathique !!!! Bonne
lecture ! ».
-
Concernant ma poésie, Youssouf le 18 octobre 2015 : « Vraiment,
vos poèmes sont extraordinaires. Lorsque je les ai lus, j’ai
ressenti un tel épanouissement. Vous êtes un poète en fait qui
nous rafraîchit le cœur quand il est déçu et le cerveau quand il
est atteint. ».
#Nolwenn
de l'équipe des Chroniques de Miss Chieuse !
Retrouvez la chronique de Béatrice et le dragon : ICI
Retrouvez la chronique de Béatrice et le dragon : ICI
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