mercredi 10 octobre 2018

Interview de Gwen Delmas


Bonjour Gwen,
Cet interview permettra à nos abonnés de mieux te connaître. Je te remercie d'avoir accepté de répondre à mes questions !
  • Peux-tu te présenter rapidement à nos lecteurs ?

Bonjour à tous et à toutes. Je m’appelle donc Gwen, j’ai 41 ans (en tous cas selon ma carte d’identité parce que mon âge mental avoisine plus souvent les 15 ou 16 ans et que mon cerveau est bloqué en début de trentaine). Je vis dans le Sud de la France, mais j’ai de solides et fières origines bretonnes.
Je suis accompagnée dans la vie d’une dreamteam de rêve, composée de l’Homme, de jolie princesse et de petit homme, mon éternelle source de bonheur ou de crisage selon les moments.

  • Qu'est-ce qui t'as amené à écrire des romans ?

J’écris d’aussi loin que je me souvienne. J’ai noirci des feuilles entières de mon écriture pattes de mouches, en particulier pendant les cours de physique et de philo … ce que je nierai devant mes enfants.
Mais le déclic est venu de l’Homme qui depuis qu’on se connaît, m’encourage à me lancer. Pour mes quarante ans, il m’a lancé un défi : un tatouage ou tenter l’aventure de l’édition, à travers mon blog, Melimelo de Gwen et en proposant mes romans. Sauf qu’au lieu de partir de mes projets déjà rédigés, je suis partie sur du neuf.

  • Comment est venu l'idée d'écrire Perfect Boss ? Qu'est ce qui t'as donné l'inspiration ?

Plusieurs choses sont entrées en jeu. D’abord, j’ai visualisé une des scènes centrales, celle de la Saint Valentin. Elle a été le déclencheur. Puis l’héroïne. J’adore l’escrime, donc l’héroïne s’est dessinée assez vite. Sa tribu aussi. Dans Noël toi et moi, j’avais imaginé une sœur pas très cool 😉 Là, je voulais une fratrie qui ressemble davantage à la mienne. Et pour le cadre, le journalisme est un métier qui m’a toujours intéressée. Sportif n’en parlons pas. Je suis une boulimique de sport (à la télé surtout). On remue tout ça et la trame s’est imposée en moins d’une heure.

  • D'où te viennent les inspirations pour tes romans en général ?

C’est assez difficile à dire. Il y a des idées qui viennent. Un héros, une scène, un thème. En plus de la grosse dizaine de manuscrits encore dans les cartons, j’ai six projets plus ou moins avancés qui ont chacun leur dossier sur mon PC. Le meilleur moyen de ne rien oublier. Le souci ? Hiérarchiser l’ordre des écritures et ne pas faire la gourmande en attaquant tout en même temps !

  • Que représente pour toi l’écriture ?

Ça représente beaucoup. Presque une sorte de drogue. Quand j’étais ado, ça me permettait de déverser le trop plein d’émotions, positives ou négatives.
En mûrissant, c’est devenu un plaisir nécessaire. Une journée où je n’écris pas me semble incomplète. J’ai toujours des carnets sous la main, des fichiers ouverts sur mon téléphone portable et depuis peu un dictaphone qui ne me quitte pas. C’est tout de même plus pratique que de rallumer le PC à trois heures du matin parce que mes héros ont décidé de s’amuser pile à ce moment-là.

  • L’écriture de Noël, toi et moi a-t-elle été facile ?

En fait globalement, elle l’a été. Au début de l’été 2017, j’ai vu un concours sur le net à propose d’une romance de Noël. Je me suis dit « pourquoi pas ? ». Je n’en lis pas particulièrement, à part celles de Rose M Becker. J’ai réfléchi et je suis partie d’une idée un peu farfelue. Ainsi est né « Je hais Noël, jusqu’à preuve du contraire », le titre provisoire de Noël toi et moi. Je l’ai attaqué tranquillement en juillet, il a mûri pendant mon séjour en Ecosse et les deux semaines suivant le retour ont permis de le finaliser. En cours de rédaction, j’a réalisé qu’il dépasserait la longueur imposée par le concours et j’ai contacté les Editions Addictives dont je suis une fan absolue comme lectrice et comme chroniqueuse. Coup de chance, quinze jours après, je recevais LE mail qui m’a fait bondir dans tous les sens et qui a lancé l’aventure.

  • Qu'est ce que tu dirais à quelqu'un qui n'a jamais lu tes livres pour le convaincre de le faire ?

Question super complexe, je ne suis pas ma meilleure ambassadrice. Je dirais que chacune de mes romances aborde un thème ou un style différent, mais qu’on y trouve quelques constantes : des héroïnes à caractère bien trempés, des héros qui ne sont pas de pauvres milliardaires torturés et des histoires qui, je l’espère, sont prenantes voire addictives.

  • T'imposes-tu une « deadline » pour finir l'écriture ?

Pour Noël, je me la suis fixée pour le concours d’abord, puis pour être dans les temps que je supposais pour les publications de Noël. Pour Perfect boss, on avait convenu d’une période deadline avec mon éditrice, j’ai adoré écrire sous cette légère tension, même si ça a été un coup de stress par ma faute (embarquée dans mon histoire, j’ai presque doublé la longueur de rédaction que j’avais prévue). Pour bb3, je n’en avais pas. En fait, j’aime bien me fixer un délai, comme un petit coup de pied au train pour me tenir sous pression.

  • As-tu un autre roman en cours de préparation ? Peux-tu nous donner des indices sur son thème principal ?

Comme je le disais, j’ai plusieurs projets en cours. Le plus abouti, dont j’espère pouvoir parler plus en détail très bientôt, et que j’appelle pour le moment bb3, est une romance tirant un peu plus sur le polar avec un héros très très caliente. C’est bien simple, j’ai vu le personnage, un acteur espagnol juste sublime et je lui ai créé son histoire.
Une histoire d’amour et de manipulation que j’ai adoré écrire et pour laquelle j’ai eu recours, pour la première fois, à deux bêta lectrices de choc, aussi bienveillantes que pointilleuses.

  • Est ce que tu fais un plan pour chaque livre ou te laisses tu porter par tes personnages ? Est-ce qu'il t'arrive de commencer l'écriture de tes romans par la fin ?

Je fais une sorte de frise chronologique et ou un plan d’écriture. Pour bb4, le roman sur lequel je me suis embarquée juste après bb3 (on notera la créativité des titres 😉 ), j’ai carrément une trame chapitre par chapitre. Ce qui ne m’interdit pas de changer l’ordre, de rajouter ou de supprimer des éléments. Mais généralement, je sais où je vais.
Par contre, je n’écris pas en « linéaire » mais au gré de mes envies ou de mon inspiration. Pour Perfect boss, la Saint Valentin est l’une des premières scènes que j’ai écrites. Je rédige des paragraphes ou même des chapitres entiers puis je vois si je peux les réintégrer dans le schéma complet, comment je peux le faire et je reprends en conséquence. Parfois ça tombe super bien. D’autres fois ça ne va plus dans la progression du livre. Mais au moins je n’ai pas oublié ce qui trottait dans ma tête.

  • Est-ce que tu as un espoir secret ou un rêve concernant tes livres ? (film, série, best-seller, prix, traduction en plusieurs langues...)

Euh pas du tout. Pour le moment, je suis encore surprise à chaque fois que mes éditrices chéries me disent « on a aimé on va le publier », à chaque fois qu’une lectrice me dit que je lui ai fait passer un bon moment. Pendant plus de vingt ans, je n’ai écrit que pour une seule lectrice, moi ! Donc ça reste une excellente surprise à chaque fois. Mes deux rêves pour le moment ? Une séance de dédicaces (même si je suis morte de trouille) et une traduction en allemand pour que la famille que j’ai là-bas puisse me lire plus facilement.

  • Tu es plutôt lecture papier ou numérique ? Pourquoi l'un plutôt que l'autre ?

Pendant longtemps je n’ai été que lecture papier. Puis l’Homme m’a convaincue de tenter le numérique et depuis, j’y suis totalement convertie. Je n’ai pas de liseuse. Je lis sur mon téléphone, sur mon ordinateur. Bientôt sur tablette ? (message subliminal pour mon chéri).
J’achète les livres papiers que je veux absolument conserver, ou que je fais dédicacer. Mais je me rends compte que souvent je ne les relis pas. Par contre, j’ai du mal à lire les grands classiques autrement qu’en papier.

  • Concernant les livres numériques, aujourd'hui ils sont devenus incontournables pour beaucoup de gens, certains livres ne sont même pas disponible en papier, mais avec internet, les partages illégaux sont légions. Est-ce que tes romans se sont déjà retrouvé sur des plate-formes illégales ? Comment as-tu réagis ? Qu'en penses-tu ?

Aux Editions Addictives, j’ai la chance que des sorties papiers soient prévues, avec quelques mois de décalage.
C’est long pour les lectrices papier, mais je m’estime chanceuse.
Le téléchargement de mes titres ? Malheureusement oui. Je me suis retrouvée sur des sites illégaux dès le jour de la sortie. J’en ai été super contrariée, mais je me suis sentie un peu démunie.
Le pire ? Une amie me signale un groupe Facebook où une lectrice demandait Noël toi et moi. Dans la minute, on lui donnait le fichier. Je range ma colère, envoie un mp tout poli à l’administratrice du groupe pour lui faire part de mon mécontentement et je suis restée scotchée par la réponse. Certes, le fichier a été supprimé sans difficulté, mais la personne m’a, sans aucune méchanceté, mais avec une naïveté qui m’a laissée sans voix, dit qu’elle ne pensait pas que ça me dérangeait et qu’en plus c’était dommage d’enlever mon fichier parce que tous les retours étaient super bons.
Le problème c’est que le téléchargement est tellement « simple » et passé dans les mœurs que pour certains, ce n’est même pas du vol. J’écris avant tout pour mon plaisir, je ne prévois pas de ne vivre que de l’écriture (à moins que Ridley Scott ne me supplie de devenir sa scénariste attitrée ou que Steven Spielberg ne tombe raide dingue de bb3 😰) mais je reste choquée par le principe.

  • Est-ce que tu lis des livres du même style que ceux que tu écris ou préfères-tu changer complètement de genre ?

Je suis une boulimique de lecture. Je lis de la romance, beaucoup, mais pas que. Fantasy, dystopie, polar, espionnage, thriller très très sombre, romans historiques, j’aime varier les genres !

  • Quel est ton auteur préféré ?

Oh là là c’est la question à mille points. J’ai droit à combien de réponses ? Dans les classiques je dirais Stendhal, Zola et Ronsard, mes idoles. En contemporain, Maxime Chattam ou Robert Ludlum. Et en romance, j’ai des tonnes de coups de cœur, souvent doublés de coups de cœur humain. J’envoie un quatuor, sans que ça ne retire rien aux autres, Emma Green, Chloe Wilkox, Sophie S Pierucci et Angel Arekin.

  • Quel est ton roman coup de cœur ?

Aïe, on continue les questions difficiles ?
Je triche encore, je dirais les Liaisons dangereuses, les Hauts de Hurlevent, Toi+Moi, No Love no Fear, Effet de vague et l’Inconnu de l’ascenseur et moi.

  • Quels sont les critères obligatoires pour un coup de cœur selon toi ?

Il n’y en a que deux. Que je sois captivée et bouleversée.
Peu importe le genre, l’auteur, la période. Je veux être transportée et essoufflée pour reprendre la formule d’Effet de vague que je trouve très juste.

  • Si tu devais passer 24h avec un personnage fictif, lequel choisirais-tu ?

Jamie Fraser le héros de Outlander. Parce que l’Ecosse, la passion et parce que j’ai un très très gros coup de cœur pour Sam Heughan, l’acteur qui joue son rôle et dont j’ai emprunté les traits pour un de mes personnages.

  • Quel est ton film préféré ? Ta série TV préférée ?

Mon film préféré ? Je continue à tricher (oups) Point Break parce que j’y suis allée pour Patrick Swayze et que j’en suis ressortie irrévocablement amoureuse de Keanu Reeves.
Braveheart que je ne peux regarder sans pleurer et Gladiator, parce que, pour plein de raisons, ce film correspond à un moment qui m’a totalement bouleversée et qui remonte à chaque fois que je le vois et que je rêve du Colisée intact.
En séries ? Je suis une addict des séries. Je retiendrai Urgences, 24, Game of thrones évidemment et Outlander !

  • Quel est ton couple fictif préféré ? Et pourquoi ?

Là encore, je cale sur deux choix (je progresse non ?)
Je dirai Vadim et Alma dans toi+moi des Emma Green. Ma première romance à la française, la découverte des Editions Addictives, de la plume des Emma. Un coup de cœur que je relis souvent.
Et Yano et Rine dans No Love No Fear d’Angel Arekin. Parce que la relation haine/amour/désespoir/culpabilité entre eux m’a secouée comme je l’avais rarement été.

  • Si nous souhaitons te rencontrer, as-tu des dates à nous proposer ? Des salons, des séances de dédicaces prévues ?

Pour le moment, il n’y a encore rien de concret, mis à part les super cafés ou soirées lectrices/blogueuses/auteures organisées de manière informelle dans le Sud. Je serai probablement au Salon du Livre en mars 2019, en tous cas comme lectrice et blogueuse et peut-être au salon du roman féminin en mai 2019 avec les mêmes casquettes. Dans ce cas, comme cette année, j’ai toujours dans mon sac des goodies et plein de stylos. Des signatures plus « formelles » ? Il faut demander à mes éditrices chéries. Ce serait une expérience mêlée de plaisir, d’excitation et de trouillomètre à dix mille. Heureusement en mars dernier à Paris, j’ai eu la joie de signer quelques autographes, mes premiers, et ça a été un super moment.

Un dernier mot pour nos abonnés ?

Un immense merci pour l’attention portée à mes romans. J’espère que nous continuerons à nous retrouver pour des rendez-vous réussis.
Merci pour toute l’énergie positive que vous m’apportez au quotidien.
Et n’oubliez pas « Read, live & love » (Lis, vis et aime)

#Nolwenn de l'équipe des Chroniques de Miss Chieuse !

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